Christian Pisano a passé des années, en Inde, en formation avec BKS Iyengar et est un des quelques professeurs senior avancé au monde. Il est aussi profondément inspiré par le non-dualisme cachemirien qu’il transmet avec poésie dans son ouvrage: « La contemplation du héros «
« Le confort dans l’inconfort
« L’asana se révèle lorsque tous les efforts deviennent non-effort et que l’on s’absorbe dans l’infini » Yoga Sutras de Patanjali II-47.
De part les raideurs et les différentes résistances , les asana révèlent l’inconfort. Au début, le pratiquant sera submergé par la tension comme une vague de chaleur étouffante. Il ne verra pas qu’il localise les tensions dans certaines zones qui doivent rester neutres: les épaules, les yeux, la gorge, la langue, le diaphragme, la respiration. C’est un peu comme lorsqu’on a eu une mauvaise journée, et que de retour à la maison , on s’en prend à sa femme, son mari, ses enfants ou son chien. La neutralité de ces zones permettra de laisser les diverses résistances s’étaler dans une observation passive. Ainsi, tous les efforts prennent source et s’évanouissent dans le non-effort. Si il y a observation passive d’une tension, je ne suis pas la tension, mais l’espace à partir duquel il y a apparition, étalement, comme lorsque l’on repasse un tissus frippé et que disparaissent les plis. Ultimement, l’effort en tant qu’intention psychologique doit mourir, avalé par l’intuition de l’infini. » tiré de la p201.