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La pratique de la femme durant tout un mois

juillet 2, 2016 11:04 pm - Laissez vos commentaires

Par Geeta S. Iyengar

Sources: Geeta – practice_of_women

Traduction libre d’une transcription en anglais d’une conférence donnée à Czestochowa (Pologne) le 29 avril 2002

Tiré du site: http://www.abhyasa.ch/abhyasa/Articles/pratique_ajustement_mensuel.php

Introduction

Amis ! Pratiquants de yoga !

Avant de commencer la leçon je voudrais offrir les prières à Lord Patanjali et comme nous disons très souvent : il est celui qui nous a montré le chemin. Je vais réciter et vous écouterez.

[Récitation de l’invocation à Patanjali]

Comment les femmes doivent ajuster la totalité de leur pratique pendant un mois est le sujet qui m’a été donné aujourd’hui.

C’est vrai que le yoga est destiné à chacun. Personne n’est exclu. Que ce soient hommes ou femmes, enfants, gens très âgés, aussi ceux qui sont malades, handicapés; le chemin du yoga est ouvert à tous. Finalement le yoga dit que vous devez vous assurer de pratiquer suivant votre capacité. Comme je vous l’ai dit ce matin, le yoga est destiné à se découvrir soi-même ou à se redécouvrir soi-même, il nous enseigne à découvrir la grande marge de capacité que nous avons à l’intérieur de nous et à la surface, de sorte que nous soyons capables de nous exposer pour découvrir qui nous sommes réellement. Lorsque j’ai dit qu’en accord avec ses propres capacités, nous devons nous adapter, ça signifie que nous avons à découvrir ce qu’il y a de plus profond à l’intérieur, l’énergie potentielle même que nous avons tous à  l’intérieur, et comment la ramener à  la surface. En fait, il n’y a rien dans le yoga à propos duquel nous pouvons dire qu’on doit faire ceci, qu’on doit faire celà, ceci ne doit pas être fait, celà ne doit pas être fait. Ce que Patanjali indique, c’est ceci : nous avons à  découvrir à quelle étape nous en sommes. Ainsi au commencement, nous devons savoir quelle est notre énergie, quel est notre potentiel, ce que nous pouvons faire, etc. Mais ensuite, lorsque nous approfondissons, nous devons nous assurer de réaliser chaque étape graduellement. Ainsi, en d’autres mots, il n’y a pas de barrières, il n’y a pas de restrictions pour dire que ceci ne devrait pas être fait, celà ne devrait pas être fait ou quelqu’un ne devrait pas faire ceci, quelqu’un ne devrait pas faire celà. A propos de la question de l’homme et de la femme, Patanjali ne dit nulle part que ceci est fait pour les hommes, ceci est fait pour les femmes. Il ne considère personne, ni homme ni femme, plus grand que quiconque, ou personne moindre que quiconque. Mais avant tout le pratiquant, le sadhaka doit toujours être honnête et doit toujours essayer de ramener les choses à  la surface de sorte qu’il commence à  se comprendre lui-même plus clairement. Concernant la pratique du yoga il n’y a pas de différences. Mais lorsque nous pensons à  l’homme et à la femme, nous devons remarquer le fait qu’il y a quelques différences de base concernant le corps biologique. Et nous constatons partout dans ce monde que chaque cellule vivante est différente de chaque autre. Ainsi en tant qu’êtres humains, l’homme et la femme peuvent être comparés, et nous savons qu’il y a une différence concernant le fonctionnement physiologique du corps. Cela ne signifie pas que le yoga diffère de ce type de corps à ce type de corps. La question est de savoir comment nous allons adapter la pratique de sorte qu’elle apporte un équilibre approprié et convienne au corps physique. Ainsi, essentiellement, nous sommes censées comprendre ce fait.

Aujourd’hui la femme est le sujet principal, comment les femmes doivent ajuster leur pratique durant le mois. Chaque femme sait que son corps subit certains changements sur une période de temps d’un mois complet. Et essentiellement c’est parce que chaque mois elle a ses règles. Et c’est suffisamment significatif pour voir qu’elle diffère de l’homme.

L’homme a aussi certaines hormones qui induisent un changement dans son corps. Mais ces changements ne sont pas aussi visibles que les changements dans le corps de la femme. Les règles elles-mêmes sont l’indication de la féminité, c’est évident que la femme s’assure d’avoir la santé, de se garder en bonne santé pour ce qui concerne le corps et l’esprit, puisque c’est la fonction principale de son corps. Et par respect pour ce corps qui a une fonction particulière à remplir, nous devons ajuster notre pratique. Et si nous ne le respectons pas, nous sommes nous-mêmes irrespectueuses envers notre propre existence. Et quand je dis que nous sommes nous-mêmes irrespectueuses envers notre propre existence ça concerne aussi bien les hommes que les femmes. Et c’est pourquoi, bien que le sujet soit la femme, il est nécessaire pour les hommes aussi bien que pour les femmes de connaître le sujet. Parce qu’en fait l’homme lui-même est venu à l’existence à cause d’une femme, sa mère, qui avait ses règles. Comme je l’ai dit chaque être vivant a cette tendance intérieure à procréer. Même les petites amibes qui vivent seulement quelques secondes ou minutes veulent s’assurer de la prochaine génération. De manière similaire, les hommes et les femmes ont cette tendance intérieure qui, selon Patanjali, est un désir fort, une volonté forte de se reproduire. Et la femme, étant orientée vers la reproduction, doit prendre soin d’elle-même. C’est comme lorsque nous plantons une graine dans un champ, nous prenons d’abord soin du champ. Nous devons nous assurer que le champ est de bonne qualité, que le sol est de bonne qualité. Nous devons faire tellement de choses, avant de semer, pour faire en sorte que le champ permette la maturité de la récolte. Ainsi pour la femme aussi il est des plus importants de s’assurer qu’à l’intérieur son corps ait ce potentiel, et donc qu’elle se prépare de façon appropriée. Donc si vous savez cela vous savez pourquoi nous changeons notre pratique durant un mois entier, d’une menstruation à une autre menstruation.

Généralités sur le cycle

La première partie porte sur la menstruation. Nous devons savoir comment et pourquoi la femme doit pratiquer pendant les règles. Ceci est censé être une session théorique, mais si l’une d’entre vous est prête à  venir sur l’estrade pour montrer ce que sont les flexions avant, ce que sont les postures couchées sur le dos, vous êtes la bienvenue, parce que les accessoires sont là et vous pouvez simplement démontrer, de sorte que les gens comprennent. Est-ce qu’il y a quelqu’un prêt à ça ? Vous allez donc démontrer toutes les asanas dont je parle. (Prenez simplement un tapis et asseyez-vous).

Laissez-moi vous faire part d’un fait, souvent lorsqu’une femme a ses règles, elle ne veut pas le dire. Elle ne veut pas se séparer du groupe et dire: « Je vais faire quelque chose de différent ». Mais j’insiste sur le fait que pendant les règles elle devrait à tout prix se consacrer à un certain type de pratique, comme ça la santé de son corps sera maintenue dès le départ. Parce que durant toute la période entre une menstruation et la menstruation suivante il y a un grand changement dans l’équilibre hormonal. Nos hormones, les différentes hormones que nous avons dans notre corps, vont changer de jour en jour. De jour en jour et comprenez ça clairement, il y a des changements. Et c’est pourquoi nous constatons que notre corps physique manifeste aussi certains changements, parfois nous sentons que nous sommes très actives, nous sommes capables de supporter le stress parfois plus que les hommes. Et parfois nous sentons que nous sommes tellement fatiguées que nous ne pouvons simplement rien faire. Parfois concernant notre équilibre mental nous nous sentons agréablement stables à l’intérieur. Et parfois nous trouvons que le déséquilibre émotionnel est tel que si quelqu’un nous dit quelque chose, même en étant une personne forte, nous sommes soudainement troublées, nous sommes chancelantes. Les variations hormonales qui se produisent en sont la raison, elles causent de la souffrance à notre corps et à notre esprit.

Parfois vous êtes en pleine forme et parfois vous vous sentez désespérées. Si vous vous observez, vous savez que souvent lorsque vous pratiquez les asanas, vous trouvez soudainement qu’un jour vous êtes très rigides. Vous avez beau essayer, c’est comme si quelque chose vous retenait, vous n’êtes pas capables de pratiquer, vous n’êtes pas capables de vous pencher, vous n’êtes pas capables de tourner, etc. Et parfois vous trouvez qu’il est tellement facile de faire tout et vous ne savez pas comment les choses sont possibles si facilement. Et tout ceci dépend de ces hormones. Nous devons donc nous efforcer de garder l’équilibre hormonal. Premièrement nous devons savoir généraliser la pratique, parce que nous sélectionnons les asanas pour la pratique générale.

D’abord chacune doit comprendre que si vous pensez que les asanas sont comme des exercices, alors vous porterez votre attention aux asanas comme les asanas debout, les extensions vers l’avant, les extensions vers l’arrière, mais vous porterez très peu d’attention à Sirsasana et Sarvangasana. Souvent vous évitez la pratique de Sirsasana et Sarvangasana – la posture sur la tête et la posture sur les épaules. Alors que la posture sur la tête et la posture sur les épaules et beaucoup de leurs variations, c’est-à-dire Parsva Sirsasana, Parivrttaikapada Sirsasana, Baddha Konasana en Sirsasana, Upavistha Konasana en Sirsasana, analoguement Sarvangasana et ses variations : Supta Konasana, Upavistha Konasana en Sarvangasana, Baddha Konasana en Sarvangasana sont les postures qui maintiennent l’équilibre hormonal. Comme chaque jour nous prenons un bain, chaque jour nous mangeons de la nourriture, chaque jour nous avons besoin de sommeil la nuit, nous devons nous habituer à pratiquer dans notre programme, en dehors des règles, la posture sur la tête, la posture sur les épaules, et leurs variations. Si vous continuez cette pratique vous comprendrez à quel point elle vous aide pendant tout le mois. Et vous éviterez Sirsasana et Sarvangasana seulement durant les règles.

La pratique pendant les règles

Si vous faites la posture sur la tête ou sur les épaules pendant les règles vous allez retenir ce qui doit être éliminé. Nous lisons dans les livres ayurvédiques, et c’est une partie importante de l’ayurveda, que dans le corps il y a des toxines qui doivent être éliminées. Si vos toxines sont gardées dans le corps, le corps souffre, ce que chacune sait. Ainsi d’après l’ayurveda ces toxines doivent être éliminées d’une certaine manière. Lorsque vous n’êtes pas bien, le docteur demande : êtes-vous constipée, urinez-vous correctement, combien urinez-vous, parfois il demande de mesurer la quantité d’urine, etc. De même pendant les règles, le sang que vous avez rejeté doit être éliminé définitivement et non pas retenu. Ainsi pendant les règles vous évitez Sirsasana et Sarvangasana, de sorte que vous ne reteniez pas ce sang qui doit être éliminé définitivement.

Deuxièmement nous devons savoir que nous ne devrions pas maintenir les abdominaux très contractés. Si nous les maintenons contractés nous retiendrons le sang menstruel, si nous ne les maintenons pas serré nous l’éliminerons. Nous devons donc choisir les asanas dans lesquelles nous ne gardons pas l’abdomen très dur et contracté. Par exemple nous avons les postures couchées sur le dos qui ne durcissent pas l’abdomen. Vous pouvez faire par exemple Supta Virasana ou Supta Baddha Konasana. Ce sont des postures couchées sur le dos. Maintenant parmi ces postures aussi vous êtes supposées trouver quelles postures sont plus faciles et lesquelles sont plus difficiles. Lorsque vous vous allongez dans les postures couchées sur le dos, spécialement celles dans lesquelles vous avez le traversin sous le dos vous constatez qu’il n’y a pas de contraction et de tension abdominale. Lorsque vous vous allongez dans ces postures, premièrement vous allez trouver ni tension ni contraction abdominale, et la respiration va devenir plus douce tandis que de la place est créée pour un mouvement plus libre du diaphragme. Il y a d’assez nombreuses dames qui ont des crampes pendant les règles, elles ont des douleurs, les jambes leur font mal, elles transpirent beaucoup plus fortement. Leur corps se fatigue de l’intérieur, ce sont ces asanas couchés sur le dos qui les aident. Supposons que quelqu’un ne peut simplement pas plier les genoux de cette manière, alors elles peuvent faire Supta Svastikasana, jambes croisées simples et se coucher. De sorte que lorsqu’elles se couchent sur le dos, les jambes croisées, leur abdomen devienne plus doux de l’intérieur. Celles qui peuvent faire Padmasana, bien sûr peuvent faire Matsyasana aussi. C’étaient donc les postures couchées sur le dos.

Maintenant supposons que les saignements sont très abondants, dans ce cas vous mettez le traversin transversalement et les pieds presque ensemble en Setu Bandha Sarvangasana. Supposons que vous saignez très fortement, vous devriez alors même garder les jambes élevées de sorte que l’abdomen soit doux. Spécialement les jeunes filles lorsqu’elles souffrent de crampes abdominales, ça devrait être très utile. Lorsqu’elles ont leurs examens etc. elles sont très tendues dans la tête et ces postures leur seront utiles. Pendant les règles nous devons avant tout nous assurer que nous ne retenions rien qui ne devrait pas être retenu et aussi nous assurer que nous ne faisons pas d’inversions.

Maintenant après les postures couchées sur le dos nous faisons les extensions vers l’avant. Les asanas comme Janu Sirsasana, Trianga Mukhaikapada Paschimottanasana… Dans ces postures vous voyez qu’elles ont un traversin et qu’elles reposent le front sur le traversin. Dans une pratique usuelle, si vous n’utilisez pas le traversin vous voudrez étirer votre corps vers l’avant et vous assurer que votre tête repose sur les tibias. Mais pendant les règles elles doivent respecter leur énergie, leur état corporel, etc. Ainsi lorsque vous faites avec le traversin vous savez que votre région abdominale est douce. (Montrez-leur Marichyasana et Ardha Baddha Padma Paschimottanasana.) Ces postures deviennent progressivement plus intenses mais ceci dépend aussi de sa propre capacité. Ainsi dans ce groupe je dirais faites Janu Sirsasana, Trianga Mukhaikapada Paschimottanasana, Paschimottanasana, Upavistha Konasana. Ce sont les asanas qui aident bien parmi les extensions vers l’avant.

Souvent pendant les règles les femmes ont d’importants maux de tête, des migraines. Lorsque vous avez une migraine très importante les flexions en avant aident bien. Par exemple Svastikasana – jambes croisées simples. (Mettez le traversin à l’avant de cette région et vous noterez la relaxation à cet endroit.) Ce n’est en aucune façon un programme allégé. Vous pouvez faire beaucoup de choses. Vous devez pratiquer de manière à rester tranquillement pendant un moment dans toutes ces asanas. Parce que dans toutes ces asanas les règles abondantes seront contrôlées dans une grande mesure. Spécialement celles qui souffrent de ménorrhagie ou de métrorrhagie, c’est-à-dire de saignement important pendant ces 96 heures durant lesquelles nous avons normalement nos règles. Normalement les règles durent quatre jours et ces quatre jours font 96 heures. Lorsque le saignement est important, les flexions en avant aident grandement. A la condition que nous faisions la variante où la tête repose légèrement sur une hauteur et où le tronc ne descend pas. Et de même pour les postures couchées sur le dos. On en a montrées plus tôt, elles contrôlent les saignements abondants.

Maintenant après ces flexions en avant il y a quelques postures debout qu’on peut faire à condition qu’elles ne créent pas de tension dans l’abdomen. Celle-ci où vous écartez les jambes, pliez les bras, les bras vers le bas – Uttanasana. Vous pouvez plier les bras, ou alors vous pouvez garder les bras baissés. De nouveau vous devez vous assurer que l’abdomen ne soit pas tendu ou dur. Par exemple dans Adho Mukha Svanasana elle se trouve dans un état de détente si elle garde le traversin sous le front. Vous pouvez aussi mettre les gens en Adho Mukha Svanasana dans les cordes. Si elle ramène ses cuisses vers l’arrière, l’abdomen trouve plus de place et le saignement est contrôlé, un saignement important ne se produit pas. De même en Parsvottanasana. Dans cette posture, faite de cette façon, il se trouve aussi que l’abdomen devient doux. Parfois l’abdomen devient lourd et des crampes se produisent lorsque la tête est vers le bas, mais si elles lèvent la tête et rendent leur dos concave, alors les crampes dans l’abdomen sont soulagées. Dans ce cas nous donnons souvent le banc de sorte qu’elles reposent le ventre sur le banc, ce qui apporte de la douceur dans l’abdomen. On peut faire de cette façon quelques-unes des postures debout.

En outre je dis que vous ne pouvez pas faire les postures inversées comme Sirsasana et Sarvangasana. Pendant les règles on peut faire Viparita Dandasana en utilisant le banc et Setu Bandha Sarvangasana avec le banc. Supposons que maintenir les jambes abaissées provoque un mal de dos etc. alors vous pouvez maintenir les jambes surélevées comme elle les a gardées. On doit comprendre ces postures de cette manière, veillez à ce que votre bassin et la région abdominale ne se recroquevillent pas, ne se contractent pas et vous obtenez le repos. Et vous trouvez dans ces postures, dans Viparita Dandasana et Setu Bandha Sarvangasana, un soulagement pour beaucoup de femmes souffrant de dépression, une dépression forte pendant les règles. Pendant les règles vous éprouvez un grand soulagement provenant de ces postures lorsque vous élevez ainsi la poitrine, lorsque vous ouvrez les côtés du buste, etc. Et deuxièmement pendant les règles le niveau d’œstrogène est bas et graduellement il commence à s’élever pendant la période suivante, la partie suivante du cycle. Et cet œstrogène dans le corps rend actif, il maintient aussi son esprit frais et permet de récupérer de la fatigue, etc. Pendant les règles nous nous activons à élever le niveau d’œstrogène dans ces postures. En d’autres mots nous produisons ces hormones de façon à  nous maintenir dans un état sain. D’après l’ayurveda, pendant les règles c’est le temps de pitta. Vous connaissez peut-être pitta, vata and kapha, ce sont trois humeurs du corps. Et pendant la période des règles, c’est le temps de pitta et nous l’appellons pittakala.

Ainsi vous voyez que nous avons introduit les postures vers l’avant, les postures couchées sur le dos, et ces postures sont les postures qui conviennent durant cette période. L’œstrogène même est de nature pitta. Ainsi nous apportons l’équilibre en faisant en sorte que nous n’accroissions pas le mal de tête, la sensation de nausée, qui se produisent durant les règles. Nous devons nous assurer que les postures ne provoquent pas de fatigue. Eviter que le feu du corps ne s’en aille, qu’il ne soit gaspillé, et dans ce sens ce sont des asanas qui aident. Vous devez savoir pourquoi elles ont été introduites là. C’est vrai qu’avec les postures debout vous éliminerez le sang et il n’y aura pas d’entraves pour ce qui concerne cette fonction d’élimination. Mais vous ne préserverez pas cette énergie que vous préserverez avec ces asanas-là. Et essayez de comprendre ce que je dis maintenant. Pendant les règles, parce que l’œstrogène augmente, vous vous sentez actives et vous pensez que vous pouvez tout faire. Mais le même œstrogène diminue durant les quatre jours suivants, alors que ça ne devrait pas baisser. Vous avez donc déjà créé un déséquilibre dans les hormones. Mais au contraire, si vous préservez votre énergie durant les règles, et si vous utilisez cette énergie après les règles, ça vous aidera à améliorer votre sadhana yogique.

La période post-menstruelle

Et maintenant la suite va être que faire après les règles. Supposons que les saignements se terminent, qu’est-ce qui doit être fait ensuite ? Saignement – O.K., maintenant c’est fini. Comme c’est fini, laissez-moi faire tous les asanas. Nous sommes très méthodiques lorsque nous allons à un dîner, lorsque nous devons manger. Vous dites, « Oui, d’abord la soupe de sorte que la soupe crée la faim et ensuite je peux manger plus ». Et vers la fin du dîner vous dites, « Maintenant des douceurs, un dessert ». Vous y allez comme ça d’une façon très méthodique. Mais lorsqu’il s’agit du corps, nous ne pensons pas comme ça, nous disons, « Nous pouvons faire n’importe quoi, n’importe quelle asana ». Mais rappelez-vous qu’il y a une méthode aussi. Et c’est en connection avec l’ovulation qui doit se produire après 15 jours. Et c’est la source pour les prochaines règles, vous devez vous assurer que son départ commence ici. Quand les règles s’arrêtent, quand les saignements ont complètement stoppé, qu’est-ce qui doit être fait ensuite ? Lorsque les règles s’arrêtent, premièrement vous devez vous assurer que vous commenciez votre pratique avec vos Sirsasana et Sarvangasana. Ce sont les deux postures qui ramènent l’équilibre hormonal. Souvent ce que vous faites, vous pensez que maintenant c’est fini, laissez-moi faire les postures debout, et vous faites des flexions vers l’arrière et vous faites tout. Spécialement si vous êtes bonnes dans les asanas avancées comme les équilibres sur les bras, les flexions arrière avancées, vous voulez toutes les faire. En fait on doit rester dans les postures inversées pendant au moins 8 à  10 minutes. Vous pouvez certainement faire les variations de Sirsasana et les variations de Sarvangasana, toutes celles que vous pouvez faire. Je dirais que c’est mieux si vous pouvez faire Baddha Konasana, Upavistha Konasana et Supta Konasana. Vous pouvez regarder maintenant ces postures. Elles font les deux Baddha Konasana. Depuis trois ou quatre jours les saignements se sont produits, maintenant dans cette posture vous sentez que vos organes abdominaux reviennent et s’installent. Supposons que je me blesse à la main, ça fait mal à chaque fois parce que ma peau est blessée. De manière similaire vous devez faire la posture sur la tête, la posture sur les épaules et les variations et alors vous comprenez comment la peau interne, – la peau interne ça signifie la membrane interne du vagin, les membranes internes de l’utérus – vous comprenez comment nous permettons à la peau interne de se retirer à  l’intérieur. Dans ces postures (Eka Pada Sirsasana et Parsvaika Pada Sirsasana) vous observez que la région du vagin se retire à l’intérieur et aussi qu’elle s’assèche. Comme nous voulons que cette région se soigne, nous devons savoir comment la guérison interne se produit. Vous pouvez certainement faire ces postures (les variations inversées) où vous créez une ouverture dans la partie inférieure de la région abdominale. Vous observez que la région pelvienne s’ouvre, vous pouvez faire Padmasana et Urdhva Padmasana etc. c’est excellent, pas de mal. Ainsi je dirais premièrement qu’après la fin des règles, vous commencez votre pratique d’abord avec les variations de Sirsasana et Sarvangasana etc. Vous pouvez faire Halasana, il n’y a pas de mal, Supta Konasana les jambes écartées, Parsva Halasana, etc. Parfois après avoir fait ces asanas vous observez qu’il se produit un petit peu de saignement et ça indique que le corps a encore à  l’intérieur de ce qui doit être éliminé. Ceci signifie normalement qu’à  ce point c’est la fin des règles. Et c’est l’indication correcte. Pas de mal à  faire l’équilibre sur les bras complet (Adho Mukha Vrksasana) et l’équilibre sur les coudes (Pinca Mayurasana). Je dirais qu’après ça vous devriez vous concentrer plus sur les postures inversées et vous observez quand vous pratiquez que vous êtes capables de faire un peu plus que ce que vous faites normalement. Votre timing de Sirsasana et Sarvangasana augmente. Vous observez que votre équilibre est installé à l’intérieur de votre corps et que la perturbation nerveuse, etc. est diminuée. C’est la période appelée post-menstruelle.

La période de l’ovulation

A partir de la période post-menstruelle, graduellement accroissez votre pratique en commençant par vos asanas debout, flexions arrière, etc. Dans cette période post-menstruelle ou post-menstruelle tardive (après les quatre jours de règles, ensuite presque 5-12 jours), le niveau d’œstrogène augmente graduellement. Et vous arrivez après 13 jours au moment de l’ovulation. Cette période entre les règles et l’ovulation est un très bon temps pour travailler sur les flexions arrière, les postures debout, etc. pour faire en sorte que le système glandulaire s’équilibre.

A la période de l’ovulation, il y aura quelques changements dans les hormones. Comme je l’ai dit, après les règles vous devez faire Sirsasana, Sarvangasana et les variations. A ce point la glande pituitaire est stimulée. Dans votre cerveau, par l’intermédiaire de l’hypothalamus, nous avons un certain pouvoir de produire des hormones comme les hormones FSH et LH. Lorsque vous faites Sirsasana et Sarvangasana l’hypothalamus produit les hormones FSH et LH qui s’acheminent vers les ovaires. Lorsque vous arrivez à  la période de l’ovulation vers les 13-16 jours, disons le 15ème ou le 16ème jour après les règles, celles qui n’ont aucun problème peuvent continuer la pratique telle quelle. Mais si vous avez un problème avec l’ovulation et qu’à  cause de ça vous n’avez pas des règles appropriées ou vous ne concevez pas, etc., alors le problème commence. Là vous devez ajuster la pratique. Vous devez vous assurer que durant cette période de l’ovulation vous ne fassiez pas de travail dur spécialement en flexion arrière, comme de faire beaucoup de Urdhva Dhanurasana, beaucoup de Viparita Dandasana. Vous devez vous concentrez encore plus sur Sirsasana et Sarvangasana, et si vous faites des flexions arrière faites-les avec des accessoires comme les bancs comme vous avez vu. Vous devez vous assurer que vous supportiez la région pelvienne dans toutes les flexions arrière. Laissez-moi vous indiquer quelque chose sur les flexions arrière. En faisant les flexions arrière si vous poussez votre abdomen vers le bas comme dans Urdhva Dhanurasana, Ustrasana, Kapotasana, d’abord vous faites une posture fausse et tout le système sera perturbé. Et si vous avez un problème avec l’ovulation vous l’aggraverez encore plus. Ainsi vous devez vous assurer qu’à  partir de la partie inférieure de la région abdominale vous vous éleviez. Si vous faites une asana comme Urdhva Dhanurasana, faites-la en gardant les jambes plus élevées et les mains plus basses de sorte que la région pelvienne se dirige vers le haut (jambes sur un banc de Simhasana). Le bassin ne devrait pas être autorisé à  descendre. On peut faire Viparita Dandasana, Urdhva Dhanurasana de cette manière avec le bassin dirigé vers le haut et non pas baissé. Dans certains cas vous devez placer les pieds encore plus haut. La flexion arrière devient presque comme une posture inversée. Parce que les pieds sont élevés, la région du vagin est élevée, la région de la bouche anale est élevée et vous observez une expansion de cette région de l’abdomen en direction de la tête. Celles qui ont une ovulation et qui se dirigent vers la conception doivent éviter les autres asanas et consacrer leurs efforts à  Sirsasana et Sarvangasana et aux flexions en avant. De sorte qu’elles s’économisent. Au moment de l’ovulation, tout le monde, que ce soient les femmes qui ont leurs règles, enceintes ou pas, ça n’a pas d’importance, tout le monde sent qu’il y a légèrement moins de force, il y a une chute de la force. A ce moment précis vous êtes déçues parce que vous faisiez plus de flexions arrière, et mieux, vous faisiez de meilleurs équilibres et vous observez que dans cette période l’asana ne vient pas aussi facilement qu’avant. Vous observez que votre corps devient plus rigide. Et si vous faites quelque chose qui vous fait transpirer, vous transpirerez plus. Si avant on transpirait après 10 Urdhva Dhanurasana, vous observerez qu’après trois Urdhva Dhanurasana vous transpirez. Parce que l’œstrogène diminue et la progestérone commence à augmenter. Et cette pratique est bonne pour vous parce que c’est la préparation soit des prochaines règles soit de la grossesse. Donc pendant l’ovulation on doit prendre ces précautions, si vous n’allez pas avoir de grossesse mais que quand même vous n’avez pas d’énergie ovulaire, vous devez ajuster vos asanas.

La période pré-menstruelle

La prochaine période est la post-ovulation, qui se situe entre 17-20 jours. C’est la période où vous constatez parfois que votre rigidité augmente. Vous ne devez pas être effrayées de ce qu’il se passe là. Mais si vous vous concentrez plus sur Upavistha Konasana, Baddha Konasana, les postures assises, si vous vous y asseyez confortablement, de même avec Supta Padangusthasana II sur le côté vous trouverez que le bassin s’ouvre et ça signifie plus de liberté. A la période de l’ovulation vous observez que même l’irritation peut être diminuée. En ramenant la jambe sur le côté de cette manière en Supta Padangusthasana II votre bassin s’ouvre, vous pouvez le faire soit d’une manière reposante, soit sans support. De même vous pouvez faire Utthita Hasta Padangusthasana II avec la jambe supportée où de nouveau le bassin s’ouvre. Ce sont les asanas que vous devriez faire et vous constaterez que vous êtes capables de faire face à cette période où votre corps devient plus rigide. Et ensuite vous revenez à vos asanas debout, flexions arrière, que vous faisiez jusque là. C’est la période où les asanas couchées sur le dos sont utiles pour ces personnes qui commencent à  avoir des tensions prémenstruelles ou des syndrômes prémenstruels. Il y a un bon nombre de femmes qui, avant les règles, sentent de la lourdeur dans le corps, de la lourdeur dans les seins, une sorte de douleur dans le corps, elles attrapent froid et toussent, souvent elles ont de la fièvre. Ce sont des problèmes très communs pour les femmes avant les règles. Ainsi avant ces quatre jours, on doit faire ces asanas pour se débarrasser de ces tensions prémenstruelles, etc. Si vous avez des tensions prémenstruelles, si vous avez des maux de tête, si vous n’avez pas d’appétit, si vous avez des difficultés à digérer la nourriture, alors vous devez faire Janu Sirsasana qui a déjà été montrée, en se penchant en avant, en reposant le front, etc. Vous devez faire Sarvangasana sur la chaise, Ardha Halasana. Ne faites pas Sirsasana si vous avez des maux de tête, lorsqu’il n’y a pas de maux de tête alors faites absolument Sirsasana aussi. Ensuite pendant cette période prémenstruelle si vous vous sentez absolument abattues, que vous manquez d’énergie, que vous avez un sentiment de dépression, de dérangement émotionnel, de colère, de déséquilibre de l’esprit etc. vous devez vous assurer que vous fassiez certaines flexions arrière qui vous aideront, vous les avez vues sur le banc de Viparita Dandasana, en cambrant le corps. Vous pouvez faire Viparita Dandasana sur la chaise. Cette sorte de flexions arrière vous aide à sortir de cette dépression et de ce dérangement émotionnel. Si vous savez très bien que durant les règles vous avez des crampes abdominales, c’est-à-dire une dysménorrhée, vous devez absolument ajuster votre pratique ces quatre jours avant les règles de telle manière que vous évitiez ce problème. La seule différence entre règles et prémenstruation c’est que pendant les règles vous ne faites pas Sirsasana et Sarvangasana. Ainsi vous pouvez faire les postures inversées avant les règles afin d’éviter les problèmes plus tard. Vous pouvez vous concentrer sur les flexions avant pour éviter les maux de tête, etc. Vous ne faites aucune posture debout, mais Ardha Candrasana est telle que si vous la faites de l’ovulation à la prémenstruation elle vous maintient dans un état sain. Au lieu de la faire dans le centre, vous avez le support du mur, du cheval ou de n’importe quelle sorte de support comme ça, vous remarquerez que vous êtes capables de travailler sur la région pelvienne dans cette période. Ainsi les dames qui n’ont habituellement pas d’ovulation ou dont l’ovulation s’est produite, et qu’il y a donc une chance pour une grossesse, devraient se concentrer plus sur Ardha Candrasana. Celles qui ont pendant les règles un saignement abondant devraient se concentrer plus sur Utthita Trikonasana, Utthita Parsvakonasana. Prenez une brique pour ces postures. Vous remarquerez que par l’utilisation d’une brique la rotation du bassin s’accroît. Pendant la période prémenstruelle, c’est le moment de vous assurez que vous travaillez sur l’abdomen pour lui donner plus de rotation. Similairement avec Ardha Candrasana avec le bras en avant sur une brique, ou Virabhadrasana II. Vous pouvez vous ajuster avec le dos contre le mur. Plus vous ouvrez la région pelvienne et ouvrez la poitrine, plus vous trouvez de liberté. Mais si vous faites Parivrtta Trikonasana, Parivrtta Parsvakonasana, Virabhadrasana I pendant la période prémenstruelle vous noterez la dureté de l’abdomen lors de la rotation abdominale. Mais ces postures peuvent certainement être faites après les règles, parce qu’elles viennent bien mieux qu’avant. Vous apprendrez l’asana d’une meilleure façon. Vous pourrez en enregistrer l’empreinte, de cette façon votre rotation pourra aller de plus en plus loin. Et cette leçon ‘que oui, après les règles on peut faire mieux’ doit être apprise. Vous ne devriez pas faire Virabhadrasana III durant la période prémenstruelle non plus si vous avez une tendance à  avoir des maux de tête, des crampes abdominales, etc. Ce que je veux dire, je ne vous demande pas d’éviter complètement l’asana, vous devez lire votre corps, vous devez comprendre que vous avez des douleurs, pourquoi vous avez des douleurs, et comprendre ainsi quelles asanas doivent être évitées, vous trouverez alors vous-mêmes. Mais si vous n’avez pas ce genre de problème, vous pouvez certainement les faire.

Aménorrhée

Maintenant après la prémenstruation nous arrivons de nouveau à  la période des règles. A ce moment consacrez-vous à  la pratique qui a été dite. Pendant les règles il y a beaucoup de problèmes possibles. Parfois vous n’avez pas vos règles ou vous avez vos règles en retard, c’est l’aménorrhée. Pour éliminer le problème du retard vous devez consacrer vos efforts aux flexions arrière de sorte que vous ayez vos règles, qu’une sorte de règles se produise. Mais à  cette période, si vous êtes en bonne santé, vous êtes souvent désireuses d’en faire un peu plus. Ce plus n’est pas bon à  ce moment, vous ne devez pas être avides dans votre pratique sinon vous serez déréglées à  l’intérieur. L’aménorrhée est définie comme une fréquence des règles inférieure à  une fois tous les trois mois ou quatre mois. Parfois un mois nous avons nos règles et pendant trois mois, six mois il n’y a plus de règles. ça arrive plus souvent pendant les temps froids. L’ayurvéda l’explique par l’accroissement de kapha. Le kapha encombre toutes les régions à  l’intérieur, fait que les régions du corps s’encombrent. Et de manière évidente ceci dérègle le système.

Pour éviter l’aménorrhée vous devez consacrer vos efforts à  Sirsasana et Sarvangasana très régulièrement. Vous devez vous assurer de pratiquer régulièrement les postures inversées, de pratiquer les flexions arrière, comme je l’ai dit plus tôt, avant l’ovulation. Vous avez vu les flexions arrière avec les pieds surélevés que j’ai expliquées. Ce sont toutes des choses à faire pour éviter l’aménorrhée.

Dysménorrhée

Je vous ai déjà parlé de dysménorrhée, les douleurs pendant les règles. Vous avez vu ces gens qui faisaient Utthita Hasta Padangusthasana II, Baddha Konasana, Upavistha Konasana, si vous vous rappelez. J’ai précisément dit que vous devez faire ces postures dans votre pratique avant la prémenstruation. Et ça aide vraiment à  éviter la dysménorrhée.

Ménorrhagie et métrorrhagie

Ensuite vous soulevez la question de la ménorrhagie et de la métrorrhagie. Dans la ménorrhagie le saignement important se produit pendant ces quatre jours de règles et dans la métrorrhagie le saignement important se produit même plus tard, après que les règles soient finies. Dans ce cas vous devez vous assurer que vous vous consacrez aux postures couchées sur le dos pendant les règles. Les postures couchées sur le dos vous aideront plus que les flexions avant. Celles qui sont sures qu’elles ont de la ménorrhagée ou de la métrorrhagée, saignement important pendant les règles et saignement important pendant longtemps, doivent faire les postures couchées sur le dos.

Hypoménorrhée

Ensuite l’hypoménorrhée où vous avez très peu de saignement à chaque fois. Vous avez vos règles trois ou quatre jours mais très peu de saignement se produit. Les flexions avant vous aident pour l’hypoménorrhée. Par exemple Malasana. Faire cette asana est utile. Il y a parfois les postures comme Kurmasana qui vous aide pour l’hypoménorrhée parce qu’elles expulsent le sang immédiatement.

Oligoménorrhée

Avec l’oligoménorrhée vos règles ne sont pas trop abondantes mais elles se produisent durant une période plus longue. Dans la métrorrhagie le flux est très fort pendant beaucoup de jours. Dans l’oligoménorrhée le flux n’est pas si fort mais il vous dérange pendant 8 jours, 10 jours continuellement. Avec l’oligoménorrhée le saignement est normal mais il dure pendant une longue période (8-10 jours) et avec la métrorrhagie le saignement est important et continue pendant une longue période. Supposons que vous ne saignez pas abondamment mais ça continue pendant 10 jours. Vous dites « Je saigne quand même, ce n’est pas beaucoup mais c’est là ». Dans ce cas les postures debout aident à éliminer plus rapidement. Donc pendant les règles si vous saignez 10 jours ou 12 jours vous devriez faire les postures debout. Après avoir fait les postures debout vous devez faire les postures couchées sur le dos qui ramènent les choses sous contrôle.

Polyménorrhée

Lorsque les règles durent seulement un jour ou un jour et demi c’est la polyménorrhée. On se sent insatisfaite à cause de la courte période des règles et on pense qu’elles ne sont pas achevées. Dans ce cas vous devez vous assurer que vous faites les asanas debout. Même dans certains cas parfois les torsions sont utiles de façon à  ce que le saignement se produise complètement, bien que le saignement dépende plus des hormones à l’intérieur. Parfois il semble très naturel que vous ayez moins de jours de règles, plus de jours de règles, plus de flux, moins de flux, etc.

Leucorrhée

Et il y a la question de la leucorrhée ou du mucus blanc produit pendant les règles normales et après les règles. Les femmes avec de la leucorrhée se sentent parfois complètement fatiguées à l’intérieur et ça irrite tout le temps. Dans ce cas vous devez vous assurer que vous faites les postures couchées sur le dos très régulièrement, ne permettez pas à votre abdomen de se contracter et de devenir dur dans les asanas debout. Les postures inversées sont ce qu’il y a de mieux pour vous éviter le mucus blanc. Ceci nous fait comprendre à  quel point il est important de faire très régulièrement les postures inversées comme Sirsasana et ses variations, Sarvangasana et ses variations, Adho Mukha Vrksasana, l’équilibre sur les bras, Pinca Mayurasana, l’équilibre sur les coudes.

Passage de l’air dans le vagin

Souvent après les règles de l’air passe dans le vagin, lorsque vous êtes dans une inversion. Beaucoup de femmes ne questionnent pas ça mais souvent lorsqu’elles vont dans la posture sur la tête ou dans la posture sur les épaules l’air passe, parfois en faisant un son. Vous ne devez pas être troublée à cause de ça. La raison même pour laquelle on dit de faire Sirsasana et Sarvangasana après les règles c’est qu’alors ce genre de problème est évité. En Sirsasana et Sarvangasana la position doit être correcte. Vous devez vous assurer que la région de la bouche anale est vers le haut et que la région vaginale est basse. Lorsque vous êtes debout en Tadasana je vous ai dit que vous ne devriez pas pousser la partie frontale de vos cuisses vers l’avant. Je vous ai dit que la partie frontale de vos cuisses doit aller vers l’arrière des cuisses. Et j’ai expliqué comment les muscles doivent aller vers l’os. Je vous ai parlé des cuisses externes qui tournent de l’extérieur vers l’intérieur. Et comment l’arrière des cuisses doivent s’ouvrir de l’intérieur vers l’extérieur. Ce sont des techniques importantes en Sirsasana, très importantes en Sarvangasana, vous pouvez ainsi éviter cette sorte de problème. J’espère que c’était l’illustration claire de la façon de travailler avec votre corps, en comprenant les problèmes.

Notez que les 15 premiers jours après les règles votre corps travaille superbement mais les 15 jours suivants il ne coopère pas autant. Vous ressentez alors de la fatigue, de la colère, de la lourdeur, de la chaleur, etc. Et c’est pourquoi ces ajustements doivent faire partie de votre pratique. La pratique des premiers jours aide durant les 15 jours suivants de pratique. Et les 15 jours suivants de pratique aident pour la pratique des premiers jours. Ce n’est donc pas une question de faire plus ou de faire moins. C’est une question de comment vous faites face et de comment vous vous ajustez.

Le pranayama

Pendant les règles vous ne pouvez pas faire trop de pranayama. Il se trouve que votre capacité est diminuée. Il y a une sorte de fatigue à l’intérieur. Vous ne devriez pas forcer votre corps à faire du pranayama. Vous devez même faire Savasana-pranayama. Pendant les règles il n’y a pas de problème si vous vous endormez lorsque vous faites Savasana-pranayama, c’est agréable. Un bon Savasana avec un bon sommeil vous donne de l’énergie plus tard. En fait ça vous aide à enlever votre tamoguna qui est là à  l’intérieur.

Vous savez peut-être qu’il y a certains gunas : sattvaguna, rajoguna et tamoguna. Pendant les règles tamoguna est le plus présent. Vous n’avez pas envie de faire du travail trop lourd, du travail de force, etc. Pas seulement en yoga, en asanas, pranayama mais aussi si on vous demande de faire quelque chose, vous dites « Oh c’est trop de travail pour moi ». Parce que c’est la période où tamoguna augmente. Avec ce tamoguna, si vous vous endormez en faisant Savasana, ça n’a pas d’importance. Le tamoguna est éliminé avec ce sommeil. Vous trouvez alors que vous vous ouvrez à une nouvelle vie. Mais après les règles c’est une très bonne période pour faire un pranayama approprié. Même si vous vous endormez en Savasana-pranayama vous trouvez habituellement que votre capacité augmente. Votre capacité à inspirer, retenir, expirer, etc., augmente. Pendant la période de l’ovulation aussi vous trouvez que votre pranayama aide à ce que votre ovulation se produise de manière appropriée. Mulabandha et Uddiyana Bandha, viennent bien avant l’ovulation mais ne viennent pas correctement pendant l’ovulation. Je sais que beaucoup parmi vous ne les font pas, mais juste pour information ces bandhas ne viennent pas bien durant l’ovulation parce qu’à  ce moment la région inférieure de l’abdomen commence à devenir lourde. Pendant la période prémenstruelle, lorsque vous savez que vous avez des tensions, de la dureté, etc. la meilleure chose que vous pouvez faire est encore Viloma pranayama – en particulier Viloma II, expiration-pause, sera plus efficace. L’inspiration-pause vos aide plus après les règles, l’expiration-pause vous aide plus avant les règles. Et ces petites différences entre les périodes vous devez apprendre à  les observer. Plus vous faites des expirations longues pendant la période prémenstruelle plus vous serez capables de faire face aux tensions prémenstruelles. En revanche avant l’ovulation vous emmagasinez votre énergie avec l’inspiration-pause ou l’inspiration Ujjayi plus forte ou Kumbhaka etc. Vous devez organiser votre pratique de cette manière à  travers le mois entier de sorte que votre énergie ne soit pas gaspillée.

De la menstruation à  la ménopause

Vous avez demandé les asanas à faire pendant le cycle entier, d’une menstruation à l’autre. Mais en fait à  partir des premières règles jusqu’à la ménopause la totalité de la pratique doit être organisée. Entre l’apparition des premières règles et l’âge de 25 ans ou jusqu’à  ce qu’un bébé naisse, jusqu’à  ce que la femme devienne mère, les flexions vers l’avant, les postures debout, toutes les postures vous aident pendant les règles. Mais lorsque vous arrivez à la moitié de votre temps de menstruation, disons entre 25 et 50 ans peu importe le moment, à partir de là  ces asanas que vous venez de voir vous aident plus. A partir de la préménopause, où les saignements se produisent encore mais sont sur le point de s’arrêter, votre Janu Sirsasana, votre Upavistha Konasana vous aident plus. Si vous vous penchez vers l’avant utilisez le traversin comme vous avez vu. Deuxièmement Baddha Konasana et Upavistha Konasana vous aident plus. Vous avez vu nos amies exécuter Supta Padangusthasana II et Utthita Hasta Padangusthasana II. Lorsque vous vous dirigez vers la ménopause, faites ces asanas. Comme je l’ai dit, pendant les règles vous n’êtes pas censées faire les postures inversées. De même vous ne devriez pas faire Navasana, Ubhaya Padangusthasana, Urdhva Prasarita Padasana, etc. Urdhva Mukha Paschimottanasana où les jambes sont en haut, vous ne devriez pas la faire non plus, Navasana, Ardha Navasana, Jathara Parivartanasana, évitez toutes ces asanas parce qu’alors votre abdomen sera dur, vous saignerez très abondamment et ça blessera à l’intérieur. Sirsasana et Sarvangasana vous font retenir le sang à l’intérieur, ces asanas vous feront souffrir tout le temps pendant lequel vous éliminez le sang vers l’extérieur comme si la menstruation n’avait jamais cessée. Souvent lorsque vous vous approchez de la préménopause vous trouvez que votre corps devient lourd, votre abdomen devient adipeux, les fesses deviennent plus adipeuses et vous devenez nerveuses. En fait nous devons accepter notre âge et respecter ça. C’est alors faux de vous forcer à devenir mince sans raison. Parce que souvent les femmes veulent faire Jathara Parivartanasana, Navasana pour que l’abdomen, qui devient adipeux, les fesses, qui deviennent plus lourdes, s’amincissent. Mais c’est une façon incorrecte de faire, une façon incorrecte de comprendre. Faire cela vous nuit encore plus, vos bouffées de chaleur ne s’en iront jamais, la tension sanguine ne redescendra jamais, le corps devient chaud, le visage devient rouge. Souvent le corps physique vous dit « Il n’y a pas de problème, je peux monter et descendre ». Ainsi les femmes viennent et disent « Oh! je peux faire Navasana, je peux faire Urdhva Prasarita Padasana« . Mais le visage devient lourd, chaud, etc. Ainsi la question n’est pas d’être capable de faire ou de ne pas être capable de faire. La question est : après avoir pratiqué pourquoi ces choses se produisent-elles ? Vous ne devez pas permettre que ces choses arrivent. Ceci peut causer un jour des maladies comme une pression sanguine élevée, de l’hypertension. Si vous faites ces postures que je vous ai montrées la lourdeur s’atténue. Mais travailler dur pour vous amincir peut créer plus de problèmes. Comprenez ceci !

Maintenant quelqu’un me dit qu’une classe de yoga est un très gros problème pour vous. C’est parce que vous n’équilibrez pas de manière appropriée votre programme régulier sur une période d’un mois. Je suis vraiment très ennuyée lorsque des gens disent « Je pratique tout, y compris les flexions arrière, les flexions avant, je fais tout, mais je ne fais pas beaucoup de Sirsasana et Sarvangasana« . Souvent elles font les autres asanas pendant une longue période mais elles font Sirsasana et Sarvangasana seulement 3 minutes, 5 minutes et les laissent. Comme j’ai dit tout à l’heure elles doivent tout simplement faire la posture sur la tête, la posture sur les épaules après les règles. Nous devons nous assurer que régulièrement nous pratiquions 30-45 minutes en donnant du temps à  Sirsasana et Sarvangasana et leurs variations. Si vous n’êtes pas capables de rester longtemps en Sirsasana parce que vous avez des problèmes de nuque, alors au moins Sarvangasana doit être fait. Et vous devriez être capables d’adapter les postures avec les accessoires, comme Sirsasana dans les cordes, Sarvangasana dans la chaise, de sorte que vous vous accordiez ce temps. Si vous vous accordez ce temps vous verrez diminuer les problèmes.

L’endométriose se produit parce que vous ne le faites pas et qu’après les règles vous recommencez immédiatement d’autres asanas mais vous ne faites pas assez Sirsasana et Sarvangasana. En fait après les règles pour les problèmes postmenstruaux vous devez vous concentrer plus sur Supta Konasana, Parsva Halasana, Halasana, Eka Pada Sarvangasana dans lesquelles vous noterez que la partie inférieure de votre abdomen recule à l’intérieur et que les couches de l’abdomen juste diminuent, de même avec les jambes soulevées en Urdhva Dhanurasana et Viparita Dandasana. Elle a montré Urdhva Dhanurasana, vous devez comprendre à  faire ainsi les flexions arrière. Assurez-vous que votre bassin, vos fesses soient élevées de sorte à éviter ce problème. Il y avait la question de l’ovulation aussi, cette personne n’a pas d’ovulation et que faire pour ça ? Elle doit régulièrement consacrer ses efforts aux asanas que j’ai montré, spécialement Trikonasana, Parsvakonasana, Virabhadrasana II, Ardha Candrasana. Ensuite pour ce qui concerne Parsvottanasana, Uttanasana, Adho Mukha Svanasana, j’ai montré comment la personne doit faire, vous avez vu les mains sur les briques avec le dos concave. Elle peut faire Prasarita Padottanasana avec le dos concave, elle peut mettre les mains sur les briques de sorte à étirer plus la colonne vertébrale en rendant le dos concave. En gardant les mains sur les briques en hauteur vous notez que ses fesses sont plus basses et la poitrine plus haute. Parce qu’elle est assez grande, elle doit mettre les briques de cette façon (à plat). Ceci aide pour ce genre de problèmes : ovulation aussi bien qu’endométriose. A Pune souvent pour des gens avec des tensions abdominales on place leur abdomen sur ce banc (banc + traversin). A partir de la partie inférieure de l’abdomen jusque dans le haut de la poitrine vous devez vous étirez complètement vers l’avant. Pour les deux problèmes vous devez ajuster ces asanas comme nous le voyons maintenant, quelque chose comme ça, avec le traversin, au moins sachez comment ça peut être mis au point (traversin à  partir de l’abdomen jusqu’au haut de la poitrine sur un banc de Halasana). Les problèmes de dos et la dysménorrhée sont diminués dans cette sorte d’asanas. C’est comme ça qu’on doit savoir s’ajuster. Comme j’ai dit, pour l’ovulation vous devez faire la posture sur la tête, la posture sur les épaules. Pendant la période de l’ovulation faites la posture sur la tête, la posture sur les épaules, ne forcez pas vos flexions arrière mais vous pouvez faire les flexions avant. Concentrez-vous plus sur la pratique de Upavistha Konasana, Baddha Konasana, Supta Padangusthasana II, elles vous aident toutes. J’espère que vous avez compris ce que j’ai dit. O.K.? Est-ce clair ? Il reste une question ?

Pouvez-vous dire quelques mots à  propos du programme pour l’endométriose ?

Je viens de le dire. Pour l’endométriose – postures debout avec dos concave, Parsvottanasana concave avec les mains sur les briques, Prasarita Padottanasana, Sirsasana la posture sur la tête, Sarvangasana la posture sur les épaules, après les règles… Elles peuvent faire Sirsasana Baddha Konasana dans les cordes, jambes en Baddha Konasana, Upavistha Konasana Sirsasana dans les cordes les jambes écartées. Elles peuvent faire Sarvangasana sur la chaise avec Baddha Konasana, Supta Konasana en écartant les jambes. Et j’ai dit les flexions arrière où les pieds sont surélevés et les mains plus basses comme dans Viparita Dandasana et Urdhva Dhanurasana.

 


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